L’argent a désormais une odeur : celle des énergies fossiles et du carbone. Le conseil municipal de Lyon a approuvé en novembre dernier la mise en place d’une sélection des banques pour contracter ses emprunts en fonction de leur
« responsabilité sociale et environnementale ». Par cette décision, Audrey Hénocque, première adjointe chargée des finances et de la commande publique, précise que la ville « s’engage à emprunter auprès des banques quand elles se positionnent dans une stratégie de limitation des impacts environnementaux et sociaux négatifs de leurs financements pour le climat et le vivant ». Concrètement, un questionnaire doit être adressé chaque année aux banques. Elles doivent y déclarer leurs actions en matière de préservation de la biodiversité ou de lutte contre la déforestation, leur soutien au développement des énergies renouvelables et leur stratégie de réduction de leurs émissions de CO2. Une des questions porte sur le soutien à des projets du secteur des énergies fossiles. Si le dispositif repose sur du déclaratif, les banques et établissements de crédit ont une obligation de reporting RSE depuis la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) de 2001, étendue en 2011 par celles du Grenelle 2.
D.L.