Si vous n’allez pas à la santé, la santé vient à vous. C’est le principe du programme de dépistage des maladies chroniques non transmissibles mis en œuvre par la municipalité de Quito, capitale de l’Équateur. Sédentarité, malnutrition, consommation excessive de tabac et d’alcool conduisent à des pathologies telles que le diabète, l’hypertension artérielle ou l’obésité. La politique de la ville repose sur un principe de dépistage volontaire baptisé Salud al paso, ou la santé en passant. Des dispositifs sous barnums, fixes ou itinérants, sont installés sur des sites très fréquentés tels que les jardins publics, les marchés, les centres commerciaux, les centres éducatifs ou des stations de transport voyant passer chaque jour un grand nombre d’usagers. Sur chaque poste, des équipes composées d’infirmiers et de nutritionnistes accueillent le public sans rendez-vous et gratuitement, proposant un dépistage basé sur la mesure du poids, de la taille, de l’indice de masse corporelle, du taux de glucose dans le sang et de la pression artérielle. Dans les cas les plus bénins, des conseils sont prodigués et un suivi sur place proposé. En cas de suspicion d’une pathologie, les personnes sont aiguillées vers les structures sanitaires appropriées. S’adressant à tous, et notamment aux jeunes adultes, ce programme a pour objectif d’ici à 2025 de voir la population accroître ses activités physiques d’au moins 10 %, de lutter contre l‘obésité et d’augmenter de 25 % la consommation de fruits et légumes jusqu’à atteindre les recommandations fixées par l’OMS.