Voilà une idée qui pourrait bien faire des émules dans d’autres collectivités. D’autant que dans un sondage exclusif à paraître dans notre numéro d’octobre, on constate qu’une majorité des Français se dit prête à s’engager pour sa commune.
À Montpellier, quatorze retraités assurent une mission d’agent de protection des écoles (APE) aux heures d’entrée et de sortie des classes de quatorze groupes scolaires. L’année dernière, déjà, la ville avait fait appel à des seniors pour sécuriser les abords d’écoles signalés par les parents d’élèves pour des risques encourus par les piétons.
« Nous avons fait appel à des seniors pour plusieurs raisons. Souvent, ils perçoivent de petites pensions et quelques heures de travail peuvent les aider à améliorer leur situation », explique Sébastien Cote, adjoint au maire chargé notamment de la police municipale. « Pour nous qui avons créé une réserve citoyenne, c’est une autre façon d’encourager les citoyens à participer à la vie de la cité. Enfin, ça permet aussi de mélanger les générations. » Pour recruter ces contractuels, la ville procède par appel à candidatures. Les conditions pour être retenu, sont : être retraité, avoir moins de 67 ans et résider à proximité d’une des écoles concernées. Ces agents, accompagnés par un cadre administratif de la ville, n’ont pas de mission de police municipale. Ils assurent la sécurité routière durant une heure le matin, et une heure et demie l’après-midi.
Un autre dispositif, « la rue aux écoliers », consistant à interrompre la circulation sur les voies desservant les écoles, a aussi été mis en place dans dix écoles, mais il n’est pas reproductible partout. Les deux dispositifs sont appelés à monter en puissance. Après la rentrée de chaque période de vacances (automne, hiver et printemps), une nouvelle école sera protégée avec l’une ou l’autre des deux solutions.