Copenhague pourrait devenir la première capitale mondiale neutre en CO2 dès 2025. Cette conversion aux énergies renouvelables repose sur un consensus large de la population pour s’engager dans la voie verte. Au cœur de cette révolution, la biomasse et les éoliennes occupent une place de choix.
La capitale scandinave fait office de figure de proue de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est en 2006, après un long débat public, qu’elle enclenche sa dynamique de transition énergétique avec l’adoption d’un plan de 26 milliards d’euros pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2025.
Dix ans plus tard, Copenhague évalue le chemin parcouru et consolide sa feuille de route avec le CPH Climate Plan 2025, qui redéfinit les priorités pour maintenir le cap. Parmi elles, la transformation du chauffage urbain et du mix énergétique.
La biomasse contre le charbon
Pour sortir de sa dépendance au pétrole, Copenhague avait parié sur le charbon et le gaz naturel ainsi que sur la cogénération d’électricité et de chaleur. Mais au diapason du Danemark, la ville évolue préférant choisir de sortir des énergies polluantes et de développer les énergies renouvelables (bois, géothermie…) Cette conversion énergétique mobilise la population tout entière, des scientifiques aux forces politiques et sociales, qui réalise une unanimité sur le sujet.
Entre 2013 et 2016 le conseil municipal pousse les centrales qui produisent deux formes d’énergie (souvent électricité et chaleur), à remplacer progressivement des combustibles fossiles par des combustibles neutres en carbone : biogaz, paille, bois, granulés, déchets renouvelables, etc.
Cette infrastructure va assurer la production de la chaleur ensuite distribuée par le réseau de chauffage urbain approvisionnant 90 % des bâtiments publics et 98 % des habitations. À base d’eau elle peut également répondre aux besoins de refroidissement urbain notamment des grandes entreprises.
Frank Jensen, le maire de Copenhague précisait en 2019 avoir de la sorte « réduit les émissions carbone de 42 % depuis 2005 ».