À l’occasion d’une table ronde organisée en mai 2020 par la Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation vous aviez fait part des difficultés relationnelles des maires ruraux avec les agences régionales de santé (ARS). Les choses ont-elles évolué depuis ?
Dominique Dhumeaux Je m’exprime au nom de l’Association des maires ruraux de France dont je suis vice-président. Sur ce sujet, mon point de vue n’a pas changé depuis un an. En juin 2020, alors que les choses semblaient s’apaiser, les services de l’État ont compris que les maires, et plus largement les conseils municipaux, étaient des collaborateurs importants pour elles dans la crise sanitaire que nous vivons. Les préfets l’ont rapidement intégré et nous ont mis sans la boucle. On a essayé de nous consulter. Mais très vite les services de l’État ont repris leurs mauvaises habitudes. Certes, il reste quelques réunions toutes les semaines, au niveau national ou départemental, avec les associations d’élus, pour faire le point sur les vaccinations, la circulation du virus… Mais la concertation n’est qu’un mot. Il n’y a pas de réelle collaboration. Les ministères de l’Intérieur et de la Santé n’ont pas intégré l’importance des maires pour que les gens se sentent mieux.
Articles du même dossier :
« Nous demandons la compétence santé sur nos territoires » Renaud Muselier
La Région Sud a été récemment distinguée par le Comité européen des régions pour sa gestion de la crise économique engendrée par l’épidémie de covid-19. Comment expliquez-vous ce succès ?
Comment se préparer à la prochaine pandémie ?
Face à une pandémie très active, face à un virus mutant à propos duquel les connaissances restent très partielles, bilans et classements n’ont certes pas grand sens. Certains gouvernements semblent