— Que pouvez-vous proposer aux collectivités locales en matière d’intelligence artificielle (IA) ?
Bruno Maillot : Chez Sopra Steria, nous travaillons autour de trois axes : les enjeux sociaux, environnementaux et économiques. Face aux bouleversements provoqués par l’IA, nous accompagnons nos clients dans l’amélioration de leur efficacité opérationnelle. L’IA n’est pas une solution à tout. Il est donc important de bien cerner les besoins des utilisateurs et d’évaluer où l’IA est pertinente.
Par exemple, cette démarche peut se traduire dans la réponse aux courriers que reçoivent les collectivités locales. L’assistance de l’IA viendra ici soulager les tâches répétitives tout en contextualisant les réponses.
Nous lançons ainsi une expérimentation sur le sujet des voiries avec plusieurs communes et agglomérations. Notre but est de tester, pendant un mois, un procédé qui permettra d’abord d’isoler les courriers relatifs au thème retenu. Puis de générer des réponses circonstanciées aux administrés à partir des données légales et des informations émises par la collectivité (newsletter, site Internet…).
— Comment construire ce type d’outil ?
B. M. : D’abord, il s’agit de définir avec une haute précision le besoin de notre client. Cette phase d’acculturation est essentielle. Nous réalisons des « vis ma vie », afin de comprendre le quotidien des agents, évaluer à quel moment l’IA est utile et quel est le degré de finesse attendu.
Puis, nous créons des applications ad hoc pour chaque collaborateur afin qu’ils s’imprègnent de l’IA générative. À leurs côtés,...