En donnant un grand coup de frein au tout voiture, l’urbanisme de ce début de XXIe siècle est en passe de révolutionner les modes de vie urbains.
La métamorphose n’est pas générale, bien sûr. Mais elle touche de plus en plus de villes, quelle que soit leur taille. Toutes voient une kyrielle d’avantages à la mise en œuvre d’un nouveau partage de l’espace public. Car, faire reculer la place de la voiture en ville, c’est à la fois lutter contre les émissions de gaz à effet de serre – et leur double impact sur la santé et le climat –, améliorer le cadre de vie des habitants, multiplier les opportunités d’activités citadines, générer du lien social, mais aussi du dynamisme économique.
Certes, des freins et des crispations existent, qui entraînent débats et frictions entre automobilistes, cyclistes et piétons. Mais les exemples des communes de Bayonne et Cahors montrent que la progressivité de la transition et le déploiement parallèle d’alternatives à la voiture individuelle constituent des leviers pour faire accepter le changement.
Indispensable à la transformation des modes de vie en ville, la piétonisation ne suffit pas. Elle doit s'inscrire dans un projet global de redynamisation.
Un changement qui est d’ailleurs largement plébiscité par les citoyens. Les chiffres du baromètre présenté par Pierre Creuzet, le directeur-fondateur de Centre-ville en mouvement, prouvent que les habitants des villes, y compris des métropoles, veulent se réapproprier rues, places, esplanades, parcs et bords de fleuve.
PIÉTONNISATION PARTOUT EN EUROPE
Colonne vertébrale des politiques urbaines contemporaines, la piétonnisation,...