AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER
Crise chez les élus locaux : les pistes pour s’en sortir… (ci-dessous)
Témoignages d’élu.e.s
Dominique Faure : « Il faut simplifier la vie des maires et renforcer le pouvoir dérogatoire des préfets »
Étude CÉVIPOF : « La société du clash produit ses effets au niveau local »
Violence sur les élus : la France est-elle une exception en Europe ?
Par Elsa AOUSTET
Le 7 novembre dernier, près de 350 élus, représentants des communes, intercommunalités, départements, régions et parlementaires étaient conviés en grande pompe par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Dominique Faure, ministre chargée des Collectivités territoriales à la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris. Au programme, une journée de travail studieuse autour des questions suivantes : comment stopper l’hémorragie de démissions des maires constatée ces dernières années et redonner le goût de l’engagement public.
Pour Dominique Faure, il s’agit de passer à l’action rapidement (lire notre interview page 20). Un projet de loi portant sur le statut de l’élu local serait en préparation pour une adoption à l’été 2024. Le congrès des maires de France, qui se tient du 20 au 23 novembre à Paris, constitue une occasion de préciser ces ambitions. Un temps fort organisé sous un mot d’ordre sans détour : « Communes de France attaquées, République menacée », en écho aux difficultés que rencontrent les élus locaux dans l’exercice de leurs mandats. Commencé en pleine crise du Covid-19, le mandat municipal qui se termine en 2026 ne ressemble en effet à aucun autre. Il a d’abord fallu mobiliser des équipes en pleine pandémie. On se souvient que les conseils municipaux élus au premier tour en mars 2020 n’ont pu commencer leurs actions qu’au mois de mai. Dans l’intervalle, les anciens conseillers gardaient la main. Puis, pour le second tour, il aura fallu attendre jusqu’au 28 juin !