Le 14 novembre dernier, le conseil municipal de Grigny (Essonne) a entériné la signature de son plan local de lutte contre la pauvreté. Il s’agit de la première « Convention partenariale de déclinaison territoriale de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté ». Validée pour trois ans, elle rassemble neuf acteurs institutionnels : la préfecture de l’Essonne, la Caf, l’Assurance Maladie, l’Agence régionale de santé, Pôle emploi, l’Éducation nationale, Grand Paris Sud, le département de l’Essonne et la ville. Cette initiative constitue l’aboutissement d’un travail entrepris début 2021, après la visite du Premier ministre de l’époque, Jean Castex.
Petits-déjeuners gratuits
La convention prévoit treize actions en direction de la petite enfance, des seniors, des jeunes et des familles, ainsi que des mesures transversales.
Sans attendre, le maire Philippe Rio avait déjà pris des initiatives, lançant un service de petits-déjeuners à l’école, la distribution de protections hygiéniques gratuites ou l’ouverture de nouvelles places en crèche ; elles seront étendues ou généralisées. Les nouvelles mesures touchent par exemple à la scolarisation des enfants en situation de handicap, au suivi médical des personnes âgées de plus de 75 ans, au renouvellement des titres de séjour, à la mise en place d’une procédure concernant les impayés de loyer…
Pour l’instant, le montant des budgets alloués n’a pas été annoncé. Chacun des partenaires de la convention devra rapidement fixer ses financements. Grigny, 30 000 habitants, n’a pas été choisie au hasard pour devenir, comme le souhaitait son maire Philippe Rio, la ville laboratoire de l’État pour sa stratégie nationale. Elle est en effet réputée pour être la plus pauvre de France avec 45 % de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté en 2020, contre 14,6 % au niveau national selon l’Observatoire des inégalités.