À Bâle, en Suisse, le premier mardi suivant la rentrée scolaire, quelque 6 000 nageurs de bon niveau se retrouvent dans le Rhin, se laissant porter par le courant sur près de deux kilomètres. C’est le jour du Basler Rheinschwimmen. L’événement sportif et festif marque l’approche de la fin de la saison estivale qui voit chaque jour des milliers de Bâlois se prélasser sur les rives et se baigner dans le fleuve ou son affluent la Birse. Tout citoyen peut se baigner librement, sans contrôle ni surveillance, le rôle de la ville étant assez limité. Tout le long des rives, elle a installé des panneaux indiquant les zones où l’on peut prendre son bain, celles où il y a danger pour les nageurs et les aires portuaires strictement interdites aux baigneurs. « Nous comptons sur l’esprit de responsabilité de chacun pour respecter les consignes de sécurité. Cela étonne toujours les Français, mais c’est notre philosophie », explique Isidora Rudolph, responsable de la communication à This is Basel, l’office de tourisme de la ville. La commune s’occupe aussi de l’entretien des plages, des douches et des toilettes, et ça s’arrête là. Quatre zones sont matérialisées, trois le long du Rhin, une sur la Birse, et bien sûr, il y a toujours des imprudents nageant au-delà des limites, des casse-cous plongeant depuis les ponts alors que c’est interdit, « mais c’est à leurs risques et périls ». Et du péril il y en a, car des noyades sont à déplorer chaque année.
Pierre MAGNETTO