Alors que la qualité de l’air est un des sujets de préoccupation première pour les citoyens, la métropole d’Aix-Marseille-Provence s’est lancée dans un projet, dès 2018, afin de répondre à cette problématique. Baptisé DIAMS, « c’est un grand projet pour améliorer la gouvernance de la qualité de l’air avec des innovations technologiques », explique Stephan Castel, responsable au pôle innovation, communication & marketing d’AtmoSud, partenaire du projet. Et pour cela, la métropole a répondu à un appel à projets européen, dans le cadre de l’initiative Actions innovatrices urbaines, doté d’un budget de 4,8 millions d’euros. 80 % ont été financés par l’Union européenne, et de nombreux partenaires comme AtmoSud, ARIA Technologies, Fédération L’Air et Moi, le groupe La Poste, le programme Matrice, le groupe Tera et l’agence des Villes et Territoires méditerranéens durables (AVITEM). « L’idée, c’est d’utiliser les outils technologiques pour que les collectivités, que ce soit la métropole, les mairies, mais aussi les acteurs privés, les entreprises, les industriels, les associations et le grand public, puissent agir à leur niveau pour améliorer la qualité de l’air », ajoute Stephan Castel.
Les citoyens, acteurs majeurs du projet
Plusieurs acteurs ont été essentiels afin de tester les nouveaux produits et services, liés à la qualité de l’air. Les premiers participants à cette innovation ont été les citoyens. Pour mesurer en temps réel l’exposition individuelle aux particules fines, « 2 000 microcapteurs ont été distribués, et 50 stations de microcapteurs fixes ont été installées à 50 endroits de la métropole », développe Stephan Castel. À cela s’ajoutent des outils créés pour les accompagner comme l’application mobile AirDIAMS, des documents de présentation des outils, des formations, des vidéos, un centre d’appel et des webinaires. Les écoles, elles aussi, ont eu un rôle à jouer. Avec un programme de sensibilisation à la qualité de l’air, plus de 2 400 enfants ont participé à la création d’outils pédagogiques innovants tels que des outils de mesure utilisés en classe. Les parents avaient la possibilité de commander un capteur de particules fines afin de mesurer leur exposition, et d’engager une réflexion sur les modes de transport utilisés pour se rendre à l’école.
En parlant transport, 300 véhicules de La Poste ont été équipés de capteurs pour collecter des données géolocalisées sur l’ensemble du territoire métropolitain, afin d’évaluer une nouvelle méthode de réception des données en mobilité et sur les axes routiers. Huit communes pilotes ont participé à cette expérience : Allauch, Aix-en-Provence, Cabriès, Fos-sur-Mer, Les Pennes-Mirabeau, Port-de- Bouc, Saint-Chamas et Venelles. Elles avaient à disposition des données disponibles d’AtmoSud. « L’idée, c’est que cela soit réplicable en France et dans toute l’Europe », ajoute Stephan Castel.