Mettre l’arbre au centre de l’aménagement urbain, telle est la volonté de l’équipe municipale d’Avignon. La maire, Cécile Helle, ne manque pas de rappeler son credo : replanter trois arbres chaque fois qu’on doit en arracher un. Le patrimoine arboré d’Avignon, lié en grande partie à l’histoire agricole de la cité, est vieillissant, fragilisé par l’urbanisation croissante, les renouvellements fréquents des réseaux souterrains ou encore les sécheresses à répétition qui favorisent les maladies.
Adapter les projets aux arbres
Fin septembre, le conseil municipal a donc adopté un plan de gestion de ce patrimoine. D’ici à 2026, la mairie va recenser, cartographier et diagnostiquer les 18 500 arbres implantés sur son territoire. La plupart sont gérés directement par la ville lorsqu’il s’agit des espaces publics, mais 3 500 dépendent directement de la communauté d’agglomération du Grand Avignon, notamment ceux bordant le tramway. Les concessionnaires tels qu’EDF ou Voies navigables de France ont à leur charge les arbres des rives du Rhône et des canaux, ou situés à proximité des lignes électriques. L’ensemble est intégré au plan de gestion.
Cette démarche s’inscrit en complément de la Charte de l’arbre adoptée début 2021 par la municipalité. Cet outil de gestion durable se veut un garant du patrimoine arboré existant, mais doit également donner un éclairage sur les aménagements urbains futurs en faisant intervenir différents acteurs (urbanistes, collectivités, scientifiques…) et faire en sorte que chaque projet s’adapte à l’environnement arboré existant, et non l’inverse.
Caroline BAGUR