Depuis le 19 septembre dernier, les dix premiers bus BioGNV circulent à travers
l’agglomération de Lorient. Obtenus à partir de la méthanisation de déchets organiques divers et parfois combinés, ils vont constituer, avec les bus à hydrogène vert qui vont les rejoindre en 2023, la nouvelle flotte décarbonée du bassin de vie. Il n’en va pas que des bus, d’ailleurs. L’affluence dans la rade de Lorient a ainsi conduit la collectivité à engager la construction d’un bateau-bus à hydrogène qui entrera en service en 2025, financé en partenariat avec l’Union européenne et la région Bretagne.
Vers l’autonomie énergétique du territoire ?
Le président de Lorient Agglomération, Fabrice Loher, ne cache pas son ambition de transformer l’agglomération en « pôle de référence de l’énergie propre ». Il est conscient du coût du passage à l’hydrogène (la production d’un bus à hydrogène coûte deux fois plus cher que celle d’un diesel), mais entend créer une sorte de cercle « vertueux » adossant la production d’hydrogène à celle d’électricité verte
issue d’éoliennes flottantes. Il évoque même une possible autonomie énergétique du territoire. « D’une certaine manière, nous comptons devenir des précurseurs », commente la vice-présidente chargée des mobilités, Maria Colas. Elle explique comment l’agglomération entend s’approprier l’ensemble des activités autour de l’hydrogène, « la production, l’usage, la maintenance », afin de développer un écosystème « économique, créateur de dynamiques en matière de savoirs comme d’emplois ». « L’Université de Bretagne a déjà intégré une licence hydrogène. Les
lycées professionnels sont également prêts à accompagner ce mouvement de
transition énergétique », explique encore l’élue de Lorient.