La ville de Marseille avait déjà fait de la réduction de 40 % de la consommation en eau, à l’horizon 2030, un des objectifs de son plan Climat Énergie territorial (PCET). Après les fortes chaleurs de l’été 2022, la question a tant gagné en actualité qu’après un plan de sobriété énergétique présenté en Conseil municipal, début novembre, un autre va concerner les ressources, et notamment l’eau. Les économies envisagées passent par des régulations sur le quotidien. Déjà, un repérage des lieux a permis d’identifier et de prendre les premières mesures, à commencer par la remise à neuf des réseaux de la ville. D’autres préconisations suivent : par exemple, explorer de nouvelles formes d’arrosage dans les parcs et les jardins, plus respectueuses du cycle des plantes, à l’instar du parc Borély et de ses 3 000 espèces végétales. Ou encore un renforcement de l’accès libre à l’eau (réouverture de fontaines publiques) pour pallier l’usage de bouteilles en plastique…
Éduquer et sensibiliser le grand public
« Ces premiers emménagements concernent des cycles visibles, mais il y a également d’autres cycles invisibles qui échappent à l’œil, et auxquels il est important de sensibiliser le grand public comme les agents de la ville », souligne Perrine Prigent. Par « invisibles », la conseillère déléguée à la valorisation du patrimoine, à l’amélioration des espaces publics et à la place de l’eau fait référence au besoin de s’attaquer à la désimperméabilisation des sols pour permettre l’infiltration de l’eau et favoriser la continuité du cycle de l’eau, du cycle végétatif et de renouvellement de l’air. En soixante-quinze ans, la métropole a perdu 50 % de ses arbres ; réenclencher cette végétalisation signifie aussi préserver et gérer l’eau. Les premiers travaux engagés concernent des écoles maternelles et primaires.