C’était une «mesure de bon sens» pour les élus de l’agglomération de Niort. Pourtant, elle a été la première collectivité en France, semble-t-il, à expérimenter l’arrosage des espaces verts avec de l’eau de ses équipements sportifs.
À la fin de l’hiver, l’eau d’une première piscine a été déchlorée, pompée, stockée dans des citernes, puis mise à la disposition des communes du territoire. Depuis la fin de ce mois de mai, la même opération est en cours à la patinoire, dont la glace fond pendant la fermeture estivale. Puis ce sera le tour de trois autres piscines (sur les six de l’agglomération) d’être ainsi pompées dans le cadre de leur entretien annuel.
« Il eut été dommage de rejeter cette eau dans le réseau d’assainissement, surtout en cette période de sécheresse et de restriction », souligne Philippe Mauffrey, vice-président de Niort Agglo en charge de la politique sportive et des sports d’eau, sur le site de la collectivité.
A Limoges, plus d’eau qu’il n’en faut à l’arrosage
La même logique guide également la municipalité de Limoges. Pendant leur vidange annuelle, l’eau de deux bassins de natation d’hiver sera pompée vers des camions-citernes, jusqu’aux espaces verts. Philippe Pradon, directeur des sports de la ville de Limoges, explique à nos confrères de France 3 qu’il faut simplement « une semaine à 10 jours pour que le chlore s’évapore naturellement ». La aussi, après cette première année de test, la patinoire devrait être incluse à la mesure.
L’agglomération de Niort compte récupérer un volume de quelque 500 m³, soit assez peu par rapport aux 100 000 m³ consommés annuellement par les espaces verts (principalement les terrains de sport enherbés). Mais à Limoges, les deux piscines concernées contiennent en tout 1 million de m³ d’eau, soit plus qu’il n’en faut pour l’arrosage. D’autres usages pourraient alors être envisagés (nettoyage urbain,…).