Permettre aux seniors de rester autonomes plus longtemps et combattre leur isolement grâce au numérique : c’est l’objectif des Astroliens, association basée à Paris. « La demande est importante », confie Margaux Dufau, sa fondatrice et directrice. Le nombre de seniors accueillis par ses bénévoles en présentiel dans la capitale est « passé d’une dizaine à plus de 200 en 5 ans, malgré le frein de la crise sanitaire ». Les ateliers collectifs « sont proposés chaque semaine dans plusieurs arrondissements parisiens, où chaque senior est accompagné individuellement pendant une heure par un bénévole, explique Margaux Dufau. Un référent est également présent pour aider les binômes en cas de difficultés. Il apporte aussi des smartphones ou ordinateurs à ceux qui n’en ont pas, et des documents de suivi. » Parmi les problématiques les plus fréquemment demandées : la gestion des emails, la recherche sur internet, la découverte de l’outil numérique, la prise en main de WhatsApp, ou encore l’organisation des dossiers et photos. Âgés de 60 ans et plus (jusqu’à 97 ans actuellement !), ils bénéficient de sept séances pour progresser à leur rythme. Pour répondre à des questions plus pointues telles que les démarches administratives en ligne et la sécurité informatique, l’association va leur proposer dès cette année des visioconférences en complément.
Une dynamique nationale
Afin de transmettre son savoir-faire à d’autres structures locales, communes et Ehpad de l’hexagone, l’association propose aussi de former leurs équipes par visioconférences ou en présentiel. Près de 200 « aidants numériques » en ont bénéficié l’an dernier en Normandie, Occitanie et Île-de-France, à travers des sessions allant de quatre heures à plusieurs jours. « Nos formateurs transmettent des outils clé en main : charte, exercices thématiques, documents de suivi de progression…, ainsi que notre expérience de terrain, avec, par exemple, des mises en situation autour de cas spécifiques pour savoir réagir à des problèmes inattendus mais fréquents tels que panne de wifi, problèmes de vue, etc. », commente Margaux Dufau.
Les Astroliens comptent aujourd’hui une centaine de bénévoles, six jeunes en service civique et six permanents, et travaillent étroitement avec une vingtaine de structures (les Petits frères des pauvres, Unis-Cité, etc.).