Que restera-t-il dans quelques mois de l’usine LSI (La Souterraine Industrie) ? En 2017, après une longue bataille des salariés pour éviter la fermeture, ce sous-traitant automobile, alors baptisé GM & S – très dépendant de PSA devenu Stellantis –, avait été racheté par le groupe GMD, après une lourde saignée (157 licenciements, 120 postes préservés seulement). Aujourd’hui, ne subsistent que 80 salariés (moyenne d’âge de 57 ans), au chômage partiel un jour par semaine depuis des mois faute de commandes. Et GMD (34 sites dont 15 en France, 5 000 salariés dont 1 500 en France), lourdement endetté et très dépendant de constructeurs en restructuration brutale, est en vente. Fin février, deux candidats étaient en lice pour le rachat, opération suivie par le Comité interministériel de restructuration industriel (CRI) : le fonds Otium Capital, du milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin, et un consortium chinois. Sans que l’on connaisse clairement leurs projets.
Jusqu'à 600 salariés
Longtemps cette usine, qui comptait quelque 600 salariés à la fin des années 1980, a été le symbole de la réussite industrielle de cette petite ville du nord-ouest de la Creuse (5 000 habitants). La confection se portait bien également. Dans...