À l’origine, il y a un coup de pouce de l’Histoire. Dans les années 1930, face au péril allemand, la France décide de délocaliser ses industries stratégiques. L’axe Figeac-Rodez devient un bastion de l’aéronautique, dans le sillage de Ratier Figeac. Ce fabricant d’hélices va devenir un équipementier de premier rang pour Airbus, Boeing, ATR, Dassault, Bombardier. Puis, dans les années 1980, Ratier Figeac entame une politique d’essaimage, incitant ses cadres et ingénieurs à créer des entreprises sous-traitantes, comme Figeac Aero, Fem Technologies, etc., qui, progressivement, ont su se créer des niches technologiques et s’affranchir de la dépendance aux donneurs d’ordre. D’autre part, dans les années 1960, un pôle métallurgie s’est organisé autour de Pechiney (aluminium) à Laval-de-Cère (Lot) et de l’équipementier automobile allemand Bosch à Onet-le-Château près de Rodez (Aveyron).
Performances durables
Mais comme le souligne Bastien Bezzon, enseignant à la faculté d’économie, gestion et AES de Bordeaux et auteur d’une étude pour La Fabrique de l’industrie*, les performances durables de ce territoire sont le résultat d’une coopération réussie des acteurs locaux, publics et privés, et de leur capacité à faire système. Ainsi, pour répondre aux besoins de recrutement, un partenariat entre la ville de Figeac et les industriels locaux va donner naissance à l’IUT de Figeac dans les années 1990. Plus globalement, en s’appuyant sur les relations interpersonnelles entre industriels locaux, se constitue dès 1998 le cluster Mecanic Vallée permettant d’échanger sur les problématiques rencontrées (accessibilité, foncier…) et d’élaborer en commun des solutions. Cette dynamique a favorisé la pérennisation des savoir-faire spécifiques locaux et l’ancrage des entreprises dans le territoire.
Du Cantal aux microbiotiques
Aurillac a une tout...