Le XIXe siècle s’interroge sur la vie sensible des plantes. Peut-être ont-elles une langue, et même une âme ? Intuition prémonitoire, à l’heure où le succès des livres sur la communication des plantes entre elles ne se dément pas : Peter Wohlleben dans “La vie secrète des plantes” dévoile les stratégies de coopération et de défense des arbres.
Et le le botaniste italien Stefano Mancuso rappelle les interactions très actives des végétaux dans leur milieu. Fechner n’est pas le seul dans ces années 1850 à poser la question d’un végétal “conscient” et sensible.
Théodore Rousseau, ce peintre de Barbizon qui a sauvé la forêt de Fontainebleau de l’abattage part lui aussi d’une intuition « J’entendais aussi les voix des arbres ; les surprises de leurs mouvements, leurs variétés de formes et jusqu’à leur singularité d’attraction vers la lumière m’avaient tout d’un coup révélé le langage des forêts. » Et Victor Hugo d’ajouter « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que l’homme n’écoute pas. »
En vrai scientifique Fechner se livre durant vingt ans, de 1820 à 1840, à une recherche expérimentale exigeante. Il traduit notamment les grands traités de Biot et de Thénard. De 1838 à 1840, Fechner...