La mairie occupe l'aile restante du château au sommet de la colline. Édifié au XIe siècle, reconstruit au XVIIe, ruiné à la Révolution, abandonné et finalement racheté par la commune, le château offre quelques très vastes pièces aux moulures XVIIIe siècle, transformées en bureaux et en salle des séances.
Elles s'ouvrent sur les terrasses qui dominent la belle vallée du Lez, près de Montpellier. Terrasses et caves réaménagées accueillent toutes sortes d'événements. Le public adore. Les élus, eux, calculent le coût de la rénovation énergétique qui s'ajoute à l'entretien. Ils se lancent donc dans la course aux subventions, comme tous leurs homologues.
La rénovation du parc tertiaire des collectivités territoriales s'impose à elles depuis la loi ELAN de 2018, qui vise à réduire la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 par rapport à 2010. Ce sera 50 % en 2040 et 60 % en 20501. On parle d’équipements qui couvrent 280 millions de m², pour moitié en écoles, collèges et lycées.
Obligation légale et priorité politique
L'obligation légale devient une priorité politique face au coût de l'énergie : 58 % des Français placent en tête des postes d'investissement les dispositifs d’économie d’énergie et de transition énergétique2. 81 % des consommations énergétiques des communes de l'Hexagone proviennent en effet du chauffage et de l'éclairage des mairies, écoles, bibliothèques, centres sportifs vieillissants3 !
Logique lorsque l’on sait que la moitié des bâtiments en France ont été construits avant 1975 et consomment en moyenne 240 kWh d'énergie primaire par m² et par an contre 50 kWh...