— Vous plaidez pour l’adaptation de l’objectif ZAN aux territoires ruraux. Qu’est-ce que cela signifie ?
Viviane Artigalas : La réussite de la mise en œuvre du « ZAN » dépend de son appropriation par les élus locaux et les populations. Atteindre cet objectif suppose de tenir compte des réalités et spécificités locales. Or, depuis l’adoption de cette loi, les textes d’application publiés par le gouvernement inquiètent et fragilisent les élus locaux placés, sans soutien, en première ligne.
Ils ont largement dénoncé, comme les associations d’élus et le Sénat, un chantier lancé dans la confusion et à marche forcée, sans différenciation, sans accompagnement, et dans une logique essentiellement descendante.
« Le droit au développement économique des territoires ruraux doit aussi être garanti »
— Le dispositif actuel peut-il être réformé ?
V. A. : Nous avons, au Parlement, apporté des aménagements qui participent à donner plus de souffle dans la mise en...