Star des derniers jeux Olympiques, la Seine a une aura disproportionnée par rapport à ses mensurations. Plus petit des quatre grands fleuves français, elle est sujette à de fortes pressions anthropiques. Celles directement liées, tout d’abord, à la présence de 17 millions d’habitants sur ses rives. Dont les 10,6 millions de l’agglomération parisienne, l’unité urbaine la plus peuplée de l’Union européenne ! Le cœur de ce bassin très urbanisé bat, ensuite, au rythme d’une activité économique fébrile. Industrielle, bien sûr, notamment à l’estuaire et dans ses grands ports, mais aussi agricole, avec des cultures de betteraves, de pommes de terre ou encore de vignes, génératrices de polluants.
Si, depuis une trentaine d’années, l’amélioration de la performance des stations d’épuration a porté ses fruits (on compte aujourd’hui 35 espèces de poissons en aval de Paris, contre 3 dans les années 1970), il faut maintenir les efforts, en poursuivant une diversité d’objectifs, comme le prescrit le SDAGE du bassin Seine-Normandie.
User de conviction et de pédagogie pour convaincre les acteurs que nous sommes tous liés par le destin de nos fleuves
La préservation des zones humides et la lutte contre l’artificialisation des sols font partie de ses priorités. Il s’agit d’assurer la reproduction des espèces et de réguler le cours de la Seine, pour éviter les inondations et les étiages. Le combat contre l’imperméabilisation des sols est à cet égard crucial, pour que l’eau s’infiltre dans les nappes souterraines, puisse y être stockée à l’abri de la chaleur et servir ensuite à réalimenter et rafraîchir les cours d’eau. « Il faut des actions en ville, mais il convient aussi d’aménager les grandes plaines de la Beauce et de...