La cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques l’a rappelé avec éclat : Paris n’existe pas sans la Seine.
Toutefois, la relation privilégiée entre la ville et son fleuve ne se limite pas à la capitale. Quand elles ne sont pas des ports maritimes, la plupart des grandes métropoles françaises sont traversées par une rivière ou un fleuve. Ainsi, on n’imagine pas Toulouse ni Bordeaux sans la Garonne, Orléans, Tours et Nantes sans la Loire, Lyon sans le Rhône et la Saône, etc. C’est évidemment vrai partout dans le monde, de Londres et sa Tamise au Caire traversé par le Nil.
Dès l'Antiquité, les fleuves ont attiré les populations, offrant des voies de communication naturelles et des terres fertiles pour l'agriculture. Les villes se sont développées le long de leurs rives, profitant des ressources et du commerce fluvial, jusqu’à la révolution industrielle.
Ces atouts ont été largement ignorés dans la seconde partie du XXe siècle, quand la cité a tourné le dos à son fleuve. Les quais ont été transformés en autoroutes urbaines ou en parkings, cachés à la vue des habitants.
Ces villes qui retrouvent le goût de l’eau
Ces dernières années, les villes ont retrouvé le goût de l’eau, renouant avec les rives et les quais. Dans la dynamique de Paris-Plage au début des années 2000, la capitale est partie à la reconquête des berges de la Seine. Bordeaux a redessiné et étendu son centre vers la Garonne et le nord de la cité, avec le passage du tramway....