En mars dernier, Séville, en Espagne, a été primée par la Communauté européenne pour ses efforts en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. La Mission de l’UE a été créée en 2022 et les candidatures de 100 villes européennes avaient été retenues, représentant 12 % de la population européenne, chacune passant un contrat avec la Mission européenne pour définir les stratégies et actions à mettre en œuvre en mobilisant toutes les parties concernées par la réduction de l’empreinte carbone locale, y compris les acteurs du secteur privé. Ces contrats doivent comprendre un plan pour la neutralité climatique dans des secteurs tels que l’énergie, les bâtiments, la gestion des déchets ou encore les transports. Le label attribué à Séville et aux autres villes atteste des efforts entrepris au niveau local. Outre Séville, 23 villes de l’UE ont obtenu le label attribué par la Mission de l’UE pour les villes climatiquement neutres et intelligentes, dont Lyon et Marseille pour la France.
La ville est le bon échelon
Si la Commission a décidé d’accompagner les villes dans la lutte contre le réchauffement climatique, c’est aussi parce qu’elle considère que c’est un bon échelon pour faire avancer l’Europe dans la transition vers la neutralité carbone et la réduction de la dépendance aux énergies fossiles. La capitale andalouse, qui avait accueilli en 2022 le Climate Action Sevilla Summit, s’est engagée ces dernières années dans des actions pour avancer sur le chemin de la neutralité. Elle a par exemple lancé en 2021 son Plan de mobilité urbaine durable 2030 afin de développer l’usage des mobilités douces et des transports collectifs avec notamment l’expansion du tramway, la piétonnisation des rues, l’extension des pistes cyclables, tout en dissuadant l’usage de la voiture. Elle a élaboré un schéma directeur de plantations d’arbres et de végétalisation, engagé des actions de rénovation énergétique des bâtiments. Elle développe aussi sur l’île de la Cartuja, située sur le Guadalquivir, son projet de smart-city et écoquartier.