Le 9 juin dernier, à 21 heures, le Président de la République a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cet acte a surpris tout un chacun, rebattant les cartes politiques des prochaines années. Habile ou malheureux, ce coup politique s’est fait dans le mépris des élus locaux, et notamment des maires, qui ont dû, en trois semaines, organiser le scrutin alors que nous sortions d’une autre campagne et que, pour beaucoup, se profilaient la saison touristique et les jeux Olympiques.
Si l’intendance a suivi, ce fut encore au prix du dévouement d’édiles chargés de mettre en musique une querelle politique ourdie dans les couloirs élyséens. In fine, ce sont pourtant bien les élus locaux qui endossent la responsabilité de la bonne tenue d’un scrutin sous tension. Un scrutin sur fond de guerre civile en Nouvelle-Calédonie. Un scrutin où une partie des électeurs n’a pas eu le temps de s’inscrire à cause d’une date limite très précoce fixée par décret présidentiel.
Un scrutin où se sont multipliées les procurations, rendant encore plus compliquée la gestion. Un scrutin où les assesseurs ont été de plus en plus difficiles à recruter. Grand mépris pour ceux chargés de faire vivre la démocratie au plus près du terrain, même pas considérés dans le calcul présidentiel.
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