Le stade Piquessary du Boucau (Pyrénées-Atlantiques) tient bon avec son terrain sablonneux où l’herbe a toujours peiné à pousser. De nouvelles générations mordront la poussière comme d’autres avant elles. Certes, les same– Ce n’est pas un coup d’essai pour Montpellier. En 2007, la métropole avait déjà accueilli les Wallabies d’Australie. Pour l’économie locale, cela avait constitué une aubaine, et la ville avait pu afficher la capacité de son écosystème local à prendre en charge un grand événement spordis et les dimanches n’ont plus l’attrait du temps où le club évoluait au plus haut niveau, tout près du voisin bayonnais, et où l’on voyait depuis les tribunes s’affronter le gratin du ballon ovale. Mais la volonté locale de préserver l’école de rugby avec une qualité de formation reconnue de tous a cependant permis au BTS de garder une influence dans le milieu du sport qui dépasse les seuls résultats de son équipe.
« L’arrivée du professionnalisme dans les années 1990 a mis à mal les équilibres. Le rugby des villages a rencontré de plus en plus de difficultés. Il était impossible de rivaliser avec l’Aviron bayonnais et le Biarritz Olympique », raconte Jean-Marc Lespade, le maire de Tarnos. Pour lui, le BTS a su cependant maintenir sa vocation. « Sa particularité est d’avoir une histoire intimement liée aux Forges de l’Adour. L’équipe en était issue pour une part importante. L’usine a fermé, mais l’ancrage du club reste populaire », poursuit-il. Garante de cette mémoire ouvrière, l’équipe porte d’ailleurs toujours le maillot noir et blanc. « Comme les All Blacks », s’amuse l’élu.
UNE FONCTION SOCIALE
Le Boucau Tarnos Stade garde donc les yeux rivés vers demain. Son école de rugby est demeurée une pépinière de grands joueurs. Si, dans le passé, l’international Jean Condom s’y est formé pour ensuite rester dans le club, dans la période récente, Aymeric Luc (Toulon), Mathieu Acebes (Perpignan) ou Arnaud Duputs (Agen) y ont aussi fait leurs classes. Sous l’impulsion de Didier Pouyau, enseignant au collège Langevin-Wallon, et lui aussi une pépite locale devenu champion de France avec le Racing Club de France, des animations sont aussi réalisées dans le cadre de la Coupe du monde 2023. Cette initiative d’éducation populaire et sportive a pour fonction d’emmener plus de jeunes, filles comme garçons, au rugby.