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La deuxième édition du Rooftop Day de Marseille se déroulera le samedi 25 juin. Pour la première édition en 2022, treize propriétaires de toitsterrasses tels le MUCEM, la Friche de la Belle de Mai, le village de l’innovation L’Épopée ou encore Coco Velten, un tiers lieu installé dans l’immeuble de l’ancienne Direction des routes, s’étaient engagés dans l’opération. Cette initiative festive est portée par le collectif À nous les toits, qui s’est formé pour promouvoir l’accès à un usage durable et social des toits-terrasses. Il regroupe une douzaine d’associations intervenant dans le champ de l’innovation sociale, de l’urbanisme ou du culturel telle Marseille Solutions, et d’institutions comme l’agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (AGAM). L’établissement public Euroméditerranée ainsi que la ville de Marseille sont étroitement liés à l’organisation de cette journée.
DANS LES PAS DE ROTTERDAM
Les Marseillais ont emboîté le pas à Rotterdam qui organise depuis sept ans le
Rooterdamse Dakendagen, auquel participent des dizaines de terrasses, certaines étant reliées entre elles par des passerelles. La dernière édition a reçu la visite de plus de 200 000 personnes autour d’expositions, de concerts, de bals… qui ont aussi pour finalité de sensibiliser à la possibilité d’utiliser cette cinquième façade que représentent les toitures alors que dans les villes, le foncier au sol se fait de plus en plus rare et de plus en plus cher.
CHAQUE MÈTRE CARRÉ DOIT SERVIR
L’emprise que représente une terrasse à ciel ouvert correspond, au centimètre près, à celle au sol de l’immeuble qui la supporte. Alors pourquoi la laisser au seul usage des chats et des oiseaux ? Ce constat qui sonne comme une évidence donne des idées aux architectes, aux urbanistes et aux élus locaux. Confrontés à la problématique du foncier, ils doivent aussi faire face à l’injonction de ne plus imperméabiliser les sols et de limiter l’extension de la tache urbaine. Dès lors, les possibilités d’usage des rooftops sont très vastes : jardins potagers, aires de jeux, espaces végétalisés, éoliennes, panneaux photovoltaïques, terrains sportifs, équipements culturels, bistrots et restaurants… À Rotterdam, les architectes ont publié un catalogue des installations et équipements que les terrasses pourraient accueillir. Les villes, elles, échangent les bonnes pratiques. Un réseau européen de toits créatifs s’est constitué (European Creative Rooftop
Network), fédérant les municipalités motivées : Rotterdam, Amsterdam, Barcelone, Belfast, Nicosie, Anvers, Faro, Göteborg et Chemnitz. Marseille, comme Naples et d’autres encore, s’inscrit dans le mouvement avec cette idée que chaque mètre carré doit servir à quelque chose.