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Ça se passe à Paris : une unité de crise ambulatoire pour ados

Le GHU Paris psychiatrie & neurosciences a monté la première unité de crise ambulatoire pour l’accueil des adolescents parisiens.
La rédaction
La rédaction
Publié le 28 mars 2023

Situé rue Lespagnol, dans le 20e arrondissement, l’ATRAP — Accueil Temporaire Rapide Ados Parisiens — a ouvert ses portes en avril 2021. Son public : les jeunes âgés de 10 à 15 ans en souffrance psychiatrique. Son objectif : pallier le manque de lits en pédopsychiatrie. Ses moyens au démarrage : une psychiatre, une psychologue, une infirmière et une éducatrice. « En attendant l’ouverture de lits de pédopsychiatrie, ce qui prend du temps, nous avons eu l’idée, en octobre 2020, de créer une structure ambulatoire, financée par l’ARS, rappelle le docteur Isabelle Sabbah Lim, cheffe du service de pédopsychiatrie 10-15, pôle 16, GHU Paris psychiatrie & neurosciences. Depuis près de deux ans, nous recevons des jeunes qui nous sont principalement adressés par les services d’urgence. Ils viennent trois fois par semaine en entretien individuel, en famille et en groupe. » Conçue en période de crise, cette prise en charge ambulatoire, pour un mois renouvelable, a pour avantage de ne pas déscolariser les jeunes, de préserver leurs liens sociaux et leur ancrage familial, quand cela est possible.
« Très en vogue outre-Manche, cette façon de traiter les adolescents est très prometteuse, analyse Isabelle Sabbah Lim. Elle permet de porter sur chaque jeune une mosaïque de regards. »

Toile de fond anxiogène

L’équipe de l’ATRAP, qui est passée de quatre à huit personnes en un an, a accueilli 170 jeunes depuis l’ouverture, dont 50 % avaient fait une tentative de suicide et 50 % avaient des idées suicidaires. « Le rapport à l’avenir est particulièrement anxiogène pour les adolescents actuellement, souligne le Dr Sabbah Lim. Avec la Covid, ils ont été confrontés à des angoisses qu’ils n’avaient jamais connues avant, auxquelles s’ajoutent la crise énergétique, le climat, la guerre… Cette toile de fond, très anxiogène, n’est pas la principale cause à leur mal-être, elle vient se surajouter à des éléments familiaux et personnels et à des troubles psychiatriques associés. » Si, dans 20 % des cas, les soignants de l’ATRAP n’ont pas pu éviter l’hospitalisation, reste que dans 80 % des cas, elle a pu l’être ! Un bilan très positif qui suscite la curiosité de nombreuses équipes psychiatriques en France.

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