À Lavault-Sainte-Anne, commune de moins de 1200 habitants dans l’Allier, le maire Samir Triki attend la livraison d’une micro-crèche et d’une maison de santé, avant fin 2023. Les deux structures seront implantées dans l’ancien hôpital de la Charité, ensemble de quatre bâtiments construits au début du XXe siècle pour y accueillir deux orphelinats pour filles et garçons laissés vacants par ses derniers occupants en 2011. « À cette époque, nous avons souhaité y installer une maison de retraite pour personnes âgées dépendantes, à condition que ces dernières ne restent pas isolées », raconte le maire, la ville étant devenue propriétaire des lieux.
La volonté municipale était alors d’aménager un EHPAD et un centre social rural. Le premier, avec les autorisations administratives et les financements des autorités publiques compétentes, a ouvert ses portes en 2014, suivi trois ans plus tard par le centre social. Ce dernier a pour vocation d’accueillir des activités associatives et des enfants dans le cadre d’activités de loisirs sans hébergement pendant les vacances et le temps périscolaire. Les deux structures ont signé une convention, s’engageant à organiser des actions et des manifestations mêlant autant que possible enfants et adultes, jeunes et seniors.
Logements adaptés
Mais le projet ne s’est pas arrêté à la rénovation et à la réaffectation des bâtiments de l’ancien hôpital (celles du bâtiment B ont été retenues dans le cadre de la mission Stéphane Bern). Le maire a souhaité aménager un lotissement de onze pavillons individuels de plain-pied, de 52 mètres carrés chacun, avec jardinet et garage, pour y accueillir des seniors autonomes. Par convention avec le centre hospitalier de Montluçon, deux logements ont été réservés à des kinésithérapeutes pouvant intervenir auprès des habitants du lotissement et des résidents de l’EHPAD. Ces logements adaptés répondent aux normes HQE. Les locataires payent un loyer raisonnable de 384 euros par mois, grâce notamment à l’utilisation par le bailleur du dispositif de Prêt locatif social (PLS). Les occupants, âgés de 58 ans pour le plus jeune à 95 ans pour la plus âgée, bénéficient d’une convention avec l’EHPAD. Ils peuvent y prendre leurs repas dans une salle séparée de l’espace-restauration des pensionnaires de l’établissement.
La construction des pavillons a nécessité un investissement de 1,78 million d’euros. Il a été financé par un emprunt de la commune, des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes, du département de l’Allier, de l’Union européenne, de la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) et des caisses Agirc-Arcco. Concernant le bâtiment B de la Charité qui accueillera le centre de santé et la micro-crèche, la commune a bénéficié de 980 000 euros de la part du loto du patrimoine pour ce projet gagnant.
Dominique Latier