Agglomération recherche partenaires pour nouvelle vie économique

Aciéries, confection… d’année en année, des usines ont fermé. Une histoire somme toute banale en Lorraine. Autour de Bar-le-Duc, l’agglo Meuse Grand Sud, qui regroupe 33 communes et près de 35 000 habitants, veut plutôt regarder l’avenir. Quelques grosses entreprises demeurent d’ailleurs, comme le fabricant de bus EvoBus ou le lunettier EssilorLuxottica, à Ligny-en-Barrois.

Et aujourd’hui, la Meuse se rêve en département vert. Alors, réindustrialiser ? « Notre chance, c’est que nous avons énormément de place. On peut donc concilier les deux ! Bien sûr, en visant une réindustrialisation ciblée, avec des entreprises de quelques dizaines de salariés maximum », explique Martine Joly, maire de Bar-le-Duc et présidente de la communauté d’agglomération.

Celle-ci tient pourtant à préciser les choses : « un élu peut développer un écosystème favorable, mais ce n’est pas lui qui va créer les industries. Tout ce qui est du domaine de la voirie, de l’adduction d’eau, de la gestion des ordures ménagères, de la création des voies de transport, de la gestion du transport humain, c’est déjà un premier levier. Après, dans notre petite communauté d’agglomération en secteur rural, nous sommes partis d’un diagnostic de territoire que l’on a partagé avec les acteurs économiques (chambres consulaires, Départements, État, Région Grand Est, tribunaux de commerce, Medef). De là, on a fait un certain nombre de prospectives. »

Dès 2017, date du transfert de la compétence économique aux intercommunalités, des aides économiques aux artisans, aux TPE et aux PME ont été mises en place (400 000 € d’aides directes octroyées depuis). Une action en faveur du maintien, du développement et de la revitalisation du commerce a également été lancée avec le soutien de l’État. Ou encore une opération « chèques cadeaux » pour soutenir le commerce de centre-ville (500 000 € de la part de l’Agglo, et à peu près autant de la ville de Bar-le-Duc).

Prêt à taux zéro

« Il faut faire preuve de réactivité. S’adapter et anticiper », commente Martine Joly, « nous avons cherché à nouer des partenariats pour mieux accompagner les entreprises et les porteurs de projets. » Avec la CCI par exemple, pour créer des postes de développeurs économiques. Un manager de centre-ville opère ainsi sur Bar-le-Duc et Ligny-en-Barrois. Sur une quinzaine de porteurs de projets, plus de la moitié a déjà réussi à ouvrir son commerce ou sa TPE.