La ville de Loos-en-Gohelle, 7 000 habitants dans le Pas-de-Calais, serait un exemple à suivre de développement territorial pour les petites villes fortement touchées par la désindustrialisation. C’est ce qui ressort de l’étude sur «les innovations sociales qui font la preuve de leur impact dans les territoires ruraux» publiée début mai par le laboratoire d’idées Impact Tank.
Être une « ville pilote du développement durable » est devenu le fil rouge de cette cité pas-de-calaisienne, au point d’en faire son slogan. La municipalité rappelle sur son site qu’en 2014, elle « a signé un protocole de partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) qui l’a reconnue “démonstrateur national de la conduite du changement vers la ville durable”. Dans le cadre du démonstrateur, la ville bénéficie de financements de l’Ademe pour mener des expérimentations et innovations qui sont ensuite diffusées vers tous les acteurs intéressés (Loossois, autres collectivités, services de l’État, médias, chercheurs, associations…). »
De nombreux projets pensés avec les habitants
De quoi donner vie à de nombreuses initiatives, dans les domaines écologique, économique et social, en associant étroitement sa population et en mobilisant la recherche universitaire pour s’assurer de l’impact réel des mesures. Parmi elles, on peut citer :
- L’écoconstruction (pour 150 logements sociaux et les bâtiments municipaux) et, plus largement, de nouveaux modes de faire concernant l’urbanisme et l’environnement (infiltration des eaux à la parcelle, ceinture verte qui permet des mobilités douces, gestion différenciée des espaces verts, etc.).
- La valorisation du patrimoine avec la requalification des anciens sites miniers, permettant 100 emplois créés et 40 000 visiteurs par an.
- Le soutien et l’impulsion de projets d’innovation technologique et économique du développement durable (Base 11/19, pôle de compétitivité sur le recyclage, plateforme solaire de recherche et développement,…)
- Un “écopôle alimentaire” sur 2,5 hectares de terrain, mis à la disposition d’une association par l’intercommunalité et des bailleurs sociaux. Qualifié d’« archipel nourricier », il abrite de nombreuses initiatives autour de l’alimentation et du « faire société », comme des chantiers coopératifs, une micro ferme en insertion, des vergers, une lieu d’échange de graines, des ateliers autour de l’alimentation saine, de la vente de fruits et légumes bio… (détails du projet sur la Banque des territoires)
- Etc.
Selon Impact Tank, des méthodologies permettent de reproduire efficacement ces projets sur d’autres territoires.