Début 2026, l’Eurométropole de Strasbourg récupérera la chaleur produite par une aciérie outre-Rhin. Ce projet, en discussion depuis 2018, est entré dans une phase active avec la constitution en février dernier de la société d’économie mixte locale Calorie Kehl-Strasbourg (CKS), qui a pour objet de réaliser et d’exploiter la future conduite transfrontalière longue de 4,5 kilomètres permettant l’acheminement de la chaleur jusqu’au réseau strasbourgeois.
Cette SEML de droit français a été constituée par l’Eurométropole de Strasbourg, la région Grand Est, la Banque des territoires, le Land du Bade-Wurtemberg, la ville de Kehl et l’aciérie Badische Stahlwerke GmbH (BSW) productrice de cette chaleur.
Montée en puissance
Les partenaires qui présentent cette réalisation comme « l’un des plus importants projets transfrontaliers de récupération de chaleur » soulignent que cela représente un « complément d’énergie renouvelable de 80 GWh/an équivalent aux besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire de 8 000 logements. »
Cela permettrait de réduire les émissions de carbone de l’Eurométropole de 29 000 tonnes/an, l’équivalent des émissions de plus de 24 000 véhicules. Les promoteurs tablent sur une montée en puissance qui pourra atteindre, à terme, 135 GWh/an.
L’Eurométropole a pour objectif d’atteindre 100 % d’énergies renouvelables en 2050, tandis que la région Grand Est ambitionne avec son SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) de devenir à la même échéance une région bas carbone à énergie positive.