À en croire une étude de l’organisme de formation Élues locales, il n’y aurait rien d’étonnant à voir apparaître dans le monde politique un mouvement similaire à #MeToo. Selon cette enquête rendue publique en décembre suite à l’interview de 1 000 élues locales, 74 % d’entre elles affirment avoir un jour été « confrontées à des remarques ou comportements sexistes » dans le cadre de leur mandat électif.
Voilà qui a de quoi surprendre à l’heure où les questions du sexisme et des violences faites aux femmes sont plus que jamais inscrites dans le débat public, incitant l’exécutif à légiférer et les collectivités territoriales à prendre des mesures de sensibilisation, de prévention et de protection.
82 % de ces faits causés par des collègues élus
Ces comportements se manifestent sous diverses formes. Cela va de l’interruption lors de la prise de parole aux violences physiques, en passant par des comportements paternalistes de la part des collègues hommes, des blagues ou remarques sexistes, des commentaires liés à l’apparence physique, des attaques sexistes en ligne, du harcèlement, des menaces de mort, des violences physiques ou des viols.
Dans 72 % des cas, ces comportements ont lieu au sein de la structure dans laquelle les femmes exercent leur mandat et sont à 82 % le fait de collègues élus. Pour le reste, les agresseurs peuvent être des citoyens, des responsables hiérarchiques au sein de la formation politique, des membres du personnel administratif, et même des journalistes appelés à côtoyer quotidiennement les élus locaux.
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