Après l’alimentation, l’habillement et l’hôtellerie, une expérimentation sur l’affichage environnemental est menée dans les campings, sous l’impulsion du département de l’Hérault en collaboration avec l’Ademe et la Fédération de l’hôtellerie de plein air du Languedoc-Roussillon. Le bureau d’étude Betterfly Tourism, spécialiste de ce type d’étude et choisi sur appel d’offres, accompagne techniquement le dispositif. Parmi les 258 campings du département, treize ont ainsi été retenus en 2019 pour ce projet*, représentant une large variété d’établissements, par leur taille et leur spécificité géographique, du littoral à l’arrière-pays. Dans une première étape, un audit a débouché sur un référentiel comprenant sept critères** pour attribuer aux établissements des notes décroissantes de A à E. « Ces structures sont maintenant accompagnées pour améliorer en continu leur impact environnemental et leur classement, explique Jean-Louis Gély, vice-président du Conseil départemental de l’Hérault délégué au tourisme et à l’économie. En tendant vers un A, les campings savent qu’ils travaillent non seulement pour la préservation de l’environnement, mais aussi pour se caler sur les attentes actuelles de clients de plus en plus sensibles aux problématiques environnementales, et à la recherche d’établissements écologiques pour leurs vacances ».
Une politique gagnant-gagnant
L’objectif, confirme l’Ademe, est « d’apporter aux consommateurs une information objective et comparable, et de proposer aux gestionnaires de camping un outil d’évaluation de l’impact écologique de leur activité ». « L’ambition est d’accompagner la filière de l’hôtellerie de plein air dans la transition écologique qui se prépare, dans une dynamique gagnant-gagnant, sur la base d’un plan d’action permettant d’améliorer les performances énergétiques et de faire des économies », poursuit Jean-Louis Gély. L’expérimentation dans l’Hérault devrait servir de base pour un affichage environnemental qui pourrait s’étendre à l’ensemble de la France sous l’impulsion de l’ADEME. L’enjeu est important. Attribué après audit sur la base du volontariat dans un premier temps, ce système de note écologique pourrait devenir obligatoire d’ici 5 ans. Initié en 2007 par l’ADEME, suite au Grenelle de l’environnement, et repris ensuite dans la loi de la transition énergétique pour une croissance verte du 18 août 2015, l’affichage environnemental devrait devenir à terme un incontournable pour nombre de produits et services.