À l’initiative du gouvernement, le «Ségur de la santé» s’est déroulé du 25 mai au 10 juillet 2020, réunissant le Premier ministre, le ministre des Solidarités et de la Santé, et les représentants de l’ensemble du système de santé.
Cette concertation, juste après la première vague de l’épidémie de Covid-19, intervenait aussi après un an de fortes mobilisations des personnels hospitaliers dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail. L’objectif affiché était de concrétiser « un plan massif » annoncé par le président de la République.
Résultat, une enveloppe de 8,2 milliards d’euros pour des hausses de salaire (hôpitaux publics et privés, Ehpad…).
Soit environ 180 euros mensuels de plus en 2020 pour 2 millions d’infirmiers, aides-soignants, manipulateurs radio, secrétaires médicaux, etc. Et en 2021 et 2022, des revalorisations salariales pour 500 000 paramédicaux en fonction de l’ancienneté (par exemple : + 278 euros par mois pour une infirmière après 20 ans).
Selon le Syndicat national des professionnels infirmiers, même revalorisés, les salaires demeurent pourtant inférieurs de 10 % à la moyenne européenne. Pas de quoi redonner de l’attrait à ces professions.
Les salaires et les dettes d’établissements
Autre annonce choc : 19 milliards d’euros d’investissement pour les hôpitaux et établissements médico-sociaux. Cet effort se répartit en fait sur dix ans.