Benjamin Brullon
Les collectivités sont priées de diviser leurs émissions de gaz à effet de serre par quatre d’ici à 2050, par rapport à 1990. Cela passe par une variété de mesures, particulièrement dans les domaines de l’isolation thermique des bâtiments, de la production d’énergies renouvelables et par le développement de réseaux de chaleur.
« Avec l’augmentation du prix du gaz la question est plus que jamais d’actualité. C’est une opportunité pour se sortir de la dépendance aux énergies fossiles et pour protéger les budgets de fonctionnement des collectivités », observe
Benjamin Brullon, directeur général de Manergy, groupe d’ingénierie œuvrant auprès des collectivités.
Seulement voilà, malgré les réglementations, les aides de l’État où d’agences spécialisées telle l’Ademe, la chose est plus complexe qu’il n’y parait. Si les dispositifs d’aide sont nombreux pour soutenir les projets, la vraie difficulté réside dans le fait de les faire sortir : « de l’argent il y en a. Mais comment trouver les opérateurs techniques adaptés à chaque projet ? Comment trouver des opérateurs financiers capables de financer cette transition énergétique et les infrastructures qui vont avec ? Comment trouver le montage juridique adéquat pour mettre en œuvre les solutions ? C’est justement notre boulot : accompagner les villes et collectivités et leur apporter des solutions sur l’ensemble de ces sujets », confie Benjamin Brullon.
Toute la question est de savoir quelles peuvent être les priorités en fonction de ce qu’on est capable de financer pour répondre aux contraintes réglementaires et aux objectifs que se donnent elles-mêmes les collectivités avec leurs plans climat énergie.